vendredi 31 mai 2013

Front de Gauche ou Front National : même combat des extèmes contre l' émancipation des citoyens...



Quand les batailles de chiffres oblitèrent le fond …

- Front de Gauche et anti-mariage gay dans la rue pour le 1er anniversaire de Hollande. Rassemblement contre l'austérité du Front de gauche à Paris, défilés des opposants au mariage gay qui ne désarment pas malgré l'adoption de la loi: François Hollande s'apprête à fêter, plus contesté que jamais, le premier anniversaire de son élection à la présidence. Frederick Florin
Rassemblement contre l'austérité de la gauche radicale à Paris, défilés des opposants au mariage gay qui ne désarment pas malgré l'adoption de la loi: François Hollande s'apprête à fêter, plus contesté que jamais, le premier anniversaire de son élection à la présidence.
Alors que le chef de l'Etat «célébrera» lundi sans tambour ni trompette sa victoire le 6 mai 2012 contre l'ancien président Nicolas Sarkozy, les partisans du Front de gauche (FG) menés par le tribun du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon organisent une «marche citoyenne» à Paris, présentée comme une démonstration de force contre «l'austérité, la finance et pour une VIe République».
Ces derniers mois, et au fur et à mesure de la dégradation de la situation économique et des fermetures d'usines en France, M. Mélenchon a concentré ses attaques contre l'exécutif socialiste au point que les socialistes ne considèrent plus désormais la gauche radicale comme un allié.
Il a ainsi éreinté une nouvelle fois le chef de l'Etat dimanche, le considérant comme «l'une des causes de la crise, comme Mme Merkel et les autres dirigeants européens qui ont fait le choix de l'austérité».
Le député européen a répété qu'il était prêt à être Premier ministre pour une «cohabitation de gauche» avec «un président qui dit qu'il n'est plus socialiste et un Premier ministre qui confirme qu'il est de gauche».
«Je pense qu'on va arriver à être 100.000», a déclaré Jean-Luc Mélenchon pour qui «à 100.000, c'est un triomphe», car «François Hollande a tout divisé, le front syndical, les forces politiques de gauche et nous luttons contre tout ça».
L'expression «coup de balai» employée par l'ancien candidat FG à la présidentielle avait créé la polémique, refroidissant plusieurs personnalités qui auraient pu être tentées de battre de le pavé parisien.
Parallèlement, les opposants à la loi ouvrant le droit au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels manifestent à Paris et dans plusieurs grandes villes de France.
Malgré le vote définitif de la loi et les sondages indiquant que deux tiers des Français sont opposés à la poursuite de la contestation, les organisateurs de la «Manif pour tous» ne veulent pas s'avouer vaincus.
Samedi, un millier d'entre eux ont ainsi défilé à Strasbourg (est) pour mettre en garde le gouvernement contre toute tentation d'autoriser la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA). Deux sujets non évoqués pour l’instant.
Les opposants au mariage gay, dont les rassemblements importants ont souvent été émaillés d'incidents créés par des groupuscules d'extrême droite, cherchent à poursuivre leur mouvement alors que les premiers mariages entre couples homosexuels pourraient être célébrés dès juin.
De son côté, le gouvernement, qui ne prévoit pas dans l'immédiat de nouvelle grande réforme sociétale, s'applique à donner l'image d'un état-major en ordre de bataille pour s'attaquer aux problèmes économiques.
Lundi, le chef de l'Etat et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault réunissent un séminaire de travail pour préparer les «mois qui viennent» selon la porte-parole du gouvernement.
Thèmes abordés: le redressement des comptes publics, le soutien à l'activité économique, la lutte contre le chômage, mais aussi l'accès au logement, à la santé et la question des retraites.
Premier président de gauche depuis François Mitterrand (1981-95), le socialiste se trouve un an après à la tête d'un pays au bord de la récession. Faute de vrais choix politiques (combien de milliards de Fraude Fiscale).
Le taux de chômage, à 11% en mars, ne finit pas de grimper et l'objectif de l'inversion de la courbe d'ici fin 2013 semble inatteignable. La croissance quasi nulle a aussi amené à reporter l'objectif de réduire le déficit à 3% du PIB dès 2013 en dépit d'une politique de «sérieux budgétaire».
Avec près de trois quart des Français se déclarant «mécontents», pour des raisons diverses voire opposées, François Hollande est devenu le président le plus impopulaire au terme d'un an de mandat.
Les opposants au «mariage pour tous» se sont rassemblés dans plusieurs villes de France dimanche, une répétition avant la manifestation du 26 mai pour obtenir (vainement) le retrait de la loi ouvrant le mariage aux homosexuels.
Le texte a été définitivement adopté par le Parlement fin avril mais certains parlementaires de droite ont saisi le Conseil constitutionnel qui a un mois pour se prononcer. D'ici là, les opposants continuent de faire pression contre la première réforme sociétale de François Hollande.
A l'appel du collectif «La manif pour tous», de 15.000 à 35.000 personnes, selon la police ou les organisateurs, se sont rassemblées à Paris, criant «François, ta loi on n'en veut pas».
«Des lois qui avaient été votées et qui avaient été retirées, il y en a eu plusieurs dans l'histoire récente. Nous ne sommes absolument pas désespérés, bien au contraire, et nous pensons que M. Hollande finira par entendre les Français», a dit Ludovine de la Rochère, présidente du collectif.
Des Grands-parents, parents et enfants étaient rassemblées sur une esplanade, près de banderoles proclamant «Tous nés d'un homme et d'une femme - Non à la marchandisation des femmes» ou encore «La manif pour tous - On veut du boulot, pas du mariage homo».
A Lyon où se trouvait Frigide Barjot, une des principales porte-paroles du mouvement, ils étaient entre 9.000 à défiler dans le centre ville et le long des berges du Rhône. «C'est formidable…», s'est écriée Mme Barjot à propos du nombre de manifestants, estimant qu'après le vote de la loi «le pays connaît un moment de tension que seul le président de la République peut apaiser».
Sous une marée de drapeaux tricolores, blancs, bleu et rose, les couleurs de la Manif pour tous, et en musique, les manifestants ont repris les slogans traditionnels des opposants au mariage homosexuel.
Si certains se voulaient humoristiques comme ce «Adam et Eve, pas Adam et Yves», et le ton bon enfant, la manifestation était clairement hostile au gouvernement avec pour cibles la ministre de la Justice Christiane Taubira et le président François Hollande.
A l'issue de la manifestation, Mme Barjot a affirmé que le mouvement allait se poursuivre, notamment lors de la grande manifestation nationale du 26 mai, si le président de la République «n'ajuste» pas la loi.
Selon elle, il faut en retirer les mesures sur la filiation et l'adoption pour ne retenir que l'union civile entre personnes du même sexe.
A Montpellier où doit être célébré le premier mariage homosexuel en France, 1.400 personnes, selon la police, ont défilé dans les rues. Parmi elles, le porte-parole de «La Manif pour tous», Xavier Bongibault.
«Je suis là pour rappeler à Mme le maire et au président de la République que leur ambition de rentrer dans l'histoire ne peut pas se faire au détriment des enfants, des familles et de la France», a-t-il dit.
La présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, a rejoint le cortège qui a défilé à Rennes en chantant La Marseillaise. Selon Mme Boutin, la manifestation anti-mariage homosexuel était destinée «à donner un signal supplémentaire au président de la République pour qu'il retire cette loi» Les manifestant scandaient: «Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d'hétéros». Ils criaient aussi: «Un papa, une maman y'a pas mieux pour les enfants», «On ne lâchera rien» et «Hollande ta loi on en veut pas».
A Dijon, il y avait 1.000 manifestants et à Lille 700. D'autres manifestations se sont déroulées samedi à Strasbourg et à Châlons-en-Champagne (Marne).
- Marche citoyenne : 30.000 manifestants selon la préfecture de police. Le Front de Gauche en revendiquait 180.000...
La manifestation «contre l'austérité, contre la finance et pour une VIe République» du Front de gauche a réuni dimanche 30.000 participants à Paris, a annoncé à l'AFP la préfecture de police de Paris (PP), qui ne donne pas habituellement de chiffrage des manifestations politiques,
Le Front de gauche et de Jean-Luc Mélenchon avait revendiqué 180.000 participants un peu plus tôt entre la place de la Bastille à Paris et la place de la Nation.
Vendredi l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 avait dit que 100.000 participants «serait un triomphe».
La marche citoyenne organisée dimanche à Paris pour protester contre la politique d’austérité a réuni 30.000 selon la préfecture de police.
«Une ridicule provocation» : Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a estimé dimanche que ce nombre était «une ridicule provocation d'un ignorant qui ne connaît même pas la contenance des places et rues de Paris» et que Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur était «aux abois»
Un peu plus tôt, Jean-Luc Mélenchon, pour qui «un moment de légende de la gauche vient de s'écrire dans la rue», avait évalué à 180.000 le nombre de manifestants entre Bastille et Nation. Vendredi, il avait déclaré qu'à 100.000 manifestants «ce serait un triomphe»
«Théoricien du chaos» : Invité du «Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI», le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a réagi: «Je sais que Jean-Luc Mélenchon est un théoricien du chaos, l'accusant de "mettre du désordre, mettre de la tension dans notre pays alors que nous devons tous être concentrés (...) vers le seul objectif: redresser le pays, son économie, ses finances publiques, son industrie, son école, et s'attaquer à l'essentiel c'est-à-dire l'emploi», a-t-il répondu.
«Quand on regarde les enquêtes d'opinion ou les élections partielles, est-ce que ça contribue à la popularité, à la crédibilité de Jean-Luc Mélenchon ? Je ne le crois pas», a ajouté le ministre de l'Intérieur.
Interrogé sur une éventuelle entrée de M. Mélenchon au gouvernement, Manuel Valls a déclaré que les socialistes n'avaient «jamais refusé le rassemblement de la gauche et de toutes les forces de progrès». «Mais il y a un élément qui compte dans l'action d'un gouvernement, c'est la cohérence, c'est la solidité (...)», a-t-il ajouté.
- Le Parti de gauche qualifie de «chiffre politique» l'estimation de 30.000 manifestants…
François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche, a qualifié lundi de "chiffre politique" l'estimation de 30.000 manifestants effectuée par la préfecture de police de Paris après le défilé du Front de gauche contre la finance et l'austérité. Pierre Andrieu AFP
François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche, a qualifié lundi de «chiffre politique» l'estimation de 30.000 manifestants effectuée par la préfecture de police de Paris après le défilé du Front de gauche contre la finance et l'austérité.
«Je pense que c'est un chiffre politique qui vient du cabinet du ministre de l'Intérieur», a-t-il déclaré sur France Inter, ajoutant que l'origine de cette estimation «fait partie des enquêtes qu'il faut faire».
Pour le numéro trois du PG, le chiffrage du Front de gauche est plus crédible que celui de la préfecture. «Si je voulais être consensuel, je dirais 180.000, dont 30.000 avec des balais», a-t-il ironisé.
M. Delapierre s'est toutefois étonné qu'un chiffre officiel ait circulé alors que les services de la préfecture disaient «publiquement qu'ils ne comptent pas quand c'est des partis politiques qui appellent». Du reste, a-t-il poursuivi, ces mêmes services «n'ont pas publié de chiffres», aucun communiqué n'ayant été diffusé à sa connaissance.
«Peut-être que M. Valls saurait expliquer pourquoi la préfecture annonce ne pas compter (...) et finit par produire un chiffre», a-t-il conclu sur le sujet. Les praticiens de ce genre d’évènement chiffre à 80 000 le nombre de présents, ce qui est fort honorable…
S'agissant de la manifestation elle-même, il y a vu un événement «sans précédent» sous un gouvernement de gauche, promettant «des répliques» à la fois «pour changer ce pays, pour faire reculer le pouvoir de la finance, pour en finir avec les politiques d'austérité (...) et tout simplement pour reprendre le pouvoir».
Quant à l'hypothèse d'un Jean-Luc Mélenchon appelé à Matignon par le chef de l'Etat, c'est pour François Delapierre, «une solution concrète qui permet, dans le cadre de la majorité parlementaire actuelle, d'arrêter les frais de la politique de Jean-Marc Ayrault».
- Les socialistes dénoncent Mélenchon et sa stratégie du «fracas»
Au PS, on regrette que le leader du Front de gauche «prenne la tête du "Hollande bashing"»...
Plusieurs personnalités du PS ont vivement dénoncé ce dimanche Jean-Luc Mélenchon et sa stratégie du «fracas», à Soustons (Landes), lors de la réunion du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS), en l'accusant d'être un diviseur de la gauche.
La stratégie de «fracas» de Jean-Luc Mélenchon «ne rassemble même pas aujourd'hui le Front de gauche (FG)», a asséné le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, quelques heures avant que ne débute à Paris le défilé du FG «contre l'austérité, pour la VIe République». «Au sein même du Front de gauche, il y a un certain nombre de composantes, en particulier le Parti communiste, qui souhaitent continuer à travailler et dialoguer avec le reste de la gauche et qui reprochent à Jean-Luc Mélenchon d'être dans une stratégie uniquement de tensions", a-t-il commenté devant des journalistes.
«Règlement de comptes personnel» : Alors que le coprésident du Parti de gauche a accusé dans le Parisien dimanche François Hollande d'être «l'une des causes de la crise» en ayant fait «le choix de l'austérité», Harlem Désir a jugé qu'on «n'a pas besoin d'une gauche qui se déchire, on a besoin d'une gauche qui se rassemble dans l'action».
Auparavant, le député PS des Landes, Henri Emmanuelli, avait fait valoir que «la division de la gauche (...) ne sera jamais un objectif progressiste». «Remonter la pente (de la crise) sera rude et demandera bien davantage que des manifestations de rue», avait ajouté le député, membre de l'aile gauche du PS.
«On a le sentiment à travers cette interview (au Parisien) qu'il est passé d'une approche politique à une sorte de règlement de comptes personnel», a commenté Alain Vidalies, ministre chargé des Relations avec le Parlement, déplorant qu'un responsable comme Jean-Luc Mélenchon «prenne la tête du "Hollande bashing". Il mérite mieux».
La stratégie de "fracas" de Jean-Luc Mélenchon "ne rassemble même pas aujourd'hui" le Front de gauche (FG), a estimé dimanche le Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, lors de la réunion des jeunes socialistes à Soustons (Landes). «Au sein même du Front de gauche, il y a un certain nombre de composantes, en particulier le Parti communiste (pour des raison d’alliance aux élections municipales), qui souhaitent continuer à travailler et dialoguer avec le reste de la gauche et qui reprochent à Jean-Luc Mélenchon d'être dans une stratégie uniquement de tensions», a commenté devant la presse Harlem Désir.
«La gauche n'a pas besoin de vociférations»
«Je crois que la gauche n'a pas besoin de vociférations, elle a besoin d'actions en commun», a poursuivi le responsable socialiste. «Il y a une diversité à gauche, il y a un débat, c'est normal, mais on n'a pas besoin d'un fracas, on n'a pas besoin d'une gauche qui se déchire, on a besoin d'une gauche qui se rassemble dans l'action», a-t-il insisté.
«Nous avons besoin d'une gauche qui se rassemble et non pas qui se divise. J'appelle toute la gauche, y compris Jean-Luc Mélenchon, à s'inscrire dans l'action pour changer la société dans le sens de la justice sociale», a encore lancé Harlem Désir.
Le premier secrétaire s'exprimait à Soustons où il venait de prendre la parole devant quelques centaines de militants socialistes réunis pendant le week-end par le Mouvement des Jeunes Socialistes, à la veille de l'anniversaire de la première année au pouvoir de François Hollande.
MCD avec l’APL

lundi 27 mai 2013

Les Ecologistes lucides, clairs et exigents...



-Les écologistes durcissent le ton contre le gouvernement et demandent «un changement de cap»
- Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, livre un discours lors d'un congrès du parti écologiste, le 18 septembre 2012 (photo de Jean-Sebastien Evrard)
-- Dans un texte approuvé par les deux ministres écologistes, EELV appelle à «sortir des politiques d'austérité»...
- Le ton s'est durci samedi chez les écologistes, critiques vis-à-vis d'un gouvernement auquel ils participent mais qu'ils n'entendent pas quitter pour l'instant, préférant «faire bouger les lignes» de l'intérieur. «On dit les mêmes choses mais on les dit de manière un peu plus forte», explique en souriant Pascal Durand, secrétaire national d'Europe-Ecologie-Les Verts.
-Dans une interview à Libération samedi, il a fustigé «l'absence d'imagination» du gouvernement «incapable de penser le monde moderne». L'après-midi, lors d'un conseil fédéral, son parti a voté à une large majorité une motion de synthèse réclamant au gouvernement «un changement de cap». Il «s'impose», selon ce texte invitant à «sortir des politiques d'austérité, engager une politique écologique, sociale, économique et démocratique».
-- «La solidarité, ce n'est pas la soumission»
La motion, approuvée par les deux ministres écologistes présents, Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement), souligne notamment «l'inquiétude» des écologistes face à «l'orientation économique du gouvernement et son refus d'écouter toutes les composantes de sa majorité».
- Pascal Durand s'est déclaré agréablement «surpris de voir à quel point le mouvement a envie de porter une doctrine commune (...) Il y a union dans le parti sur le fait que nous devons peser sur le gouvernement» pour un changement d'orientation. «On a le droit d'être dedans et de critiquer», a justifié le numéro un des écologistes pour qui «la solidarité, ce n'est pas la soumission». L'eurodéputé Yannick Jadot a considéré que son parti passait ainsi à «une logique de proposition».
- «C'est une très bonne chose que les écologistes et qu'Europe-Ecologie-Les Verts, parti membre de la majorité, s'expriment sur le cap politique du gouvernement», a déclaré à la tribune Cécile Duflot la ministre du Logement. «J'ai lu la motion avec intérêt, j'en partage quasiment la totalité des mots, je pense que c'est essentiel de faire revivre le débat politique au sein de la majorité», a-t-elle ajouté estimant que «nous avons besoin de redonner l'envie de politique».
-- «Faire bouger les lignes»
«Le parti joue son rôle», a surenchéri Pascal Canfin pour qui il n'y a «rien de nouveau» dans la démarche des écologistes. Participer et «dire quand ça ne nous convient pas», «c'est ce que nous avons toujours défendu, il y a une cohérence», a souligné le ministre.
- «C'est un truc de la Ve République de dire que lorsque tu as signé avec le chef, tu dois être d'accord avec le chef. Nous, nous sommes plus dans une idée de coalition», a jugé de son côté une cadre du parti. Pour Pascal Durand, les écologistes sur certains sujets ont réussi à «faire bouger les lignes».
-Loin de vouloir en sortir, certains chez EELV imaginent même avoir davantage de poids dans un prochain gouvernement. Le chef de file des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, verrait bien ainsi Cécile Duflot à la tête «d'un ministère de l'Ecologie et de l'énergie».
-- «Où ce gouvernement veut mettre le curseur de la transformation écologique?»
-Dans Libération, Pascal Durand juge que la ministre de l'Ecologie Delphine Batho (PS) laisse trop Arnaud Montebourg (Redressement productif) dire «n'importe quoi» sur ses sujets. Le gouvernement est-il assez écologiste? «Je voudrais savoir où ce gouvernement veut mettre le curseur de la transformation écologique, économique et sociale», s'interroge Pascal Durand.
- Si, comme le dit Jean-Vincent Placé, les écologistes «continuent l'expérience gouvernementale» en étant un «allié exigeant avec la parole libre», plusieurs échéances se profilent auxquelles ils devront répondre.
- Lors des journées d'été fin août, le bilan d'EELV au sein du gouvernement sera abordé mais la «ligne rouge» qui se profile est le débat sur la transition énergétique de cet automne, ainsi que le prochain projet de loi de finances et la question d'une fiscalité écologique. C'est aussi à l'automne que les écologistes tiendront leur congrès. A l'approche des élections municipales et européennes de 2014, la question de leur participation au gouvernement ne manquera pas de leur être de nouveau posée.
--  «Les socialistes devraient écouter un peu moins le Medef»
- Pascal Durand, secrétaire national d'Europe-Ecologie Les Verts, le 18 septembre 2012 à Nantes. (Photo Jean-Sebastien Evrard.)
-- Interview Pascal Durand, patron d’Europe Ecologie-les Verts, regrette le conservatisme du gouvernement :
- Alors que le conseil fédéral d’Europe-Ecologie-les Verts se réunit ce samedi, son secrétaire national, Pascal Durand, fait le bilan de la participation des écologistes au gouvernement Ayrault, dont il regrette le «conservatisme» et «l’absence d’imagination».
-- Comment expliquer ce paradoxe qui dure : les écologistes n’ont jamais été aussi présents dans les institutions, or on parle très peu d’écologie ?
- Je ne suis pas d’accord… L’écologie s’impose dans la réalité économique et sociale du pays. Le grand public intègre désormais sa problématique comme un impératif de notre société moderne.
-- Sauf au gouvernement…
C’est le paradoxe : la nécessité d’intégrer l’écologie aux choix économiques progresse dans la société civile or, à l’exception de quelques domaines - comme le logement -, les enjeux écologiques sont niés dans les actes du gouvernement. A l’exception de ministres «réactionnaires» et «conservateurs» comme Arnaud Montebourg, Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, certains sont - au mieux - dans du déclaratif, du moins dans une neutralité inefficace.
-- Pourquoi ce décalage ?
- A cause de la coalition des conservatismes et l’absence d’imagination d’un gouvernement incapable de penser le monde moderne. Tous restent attachés à de vieilles solutions inefficaces pour redresser la France et l’Europe. Les socialistes devraient écouter un peu moins les tenants du conservatisme, Medef en tête, et davantage les écologistes. A chaque mesure novatrice en termes énergétiques, la réponse est toujours la même : «Ah non, ça, ce n’est pas possible, c’est socialement inacceptable.» Mais donnons-nous les moyens pour que ce le soit !
-- La ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, fait-elle aussi partie de ces ministres «conservateurs» ?
- Non. Mais il est intolérable qu’elle laisse le ministre du Redressement productif [Arnaud Montebourg, ndlr], qui n’a pas à s’occuper de transition énergétique, s’exprimer impunément depuis des mois, en racontant n’importe quoi - notamment sur les gaz de schiste - au mépris des commissions dont elle a la charge ! Delphine Batho doit monter au créneau. Défendre son ministère et son périmètre. Faire en sorte que l’écologie soit respectée et portée au sein de ce gouvernement. A ce stade, c’est totalement insuffisant. Aujourd’hui, le ministre de l’Energie s’appelle Arnaud Montebourg…
-- Votre participation au gouvernement est-elle encore utile ?
- Bien sûr ! Nous pesons. De l’intérieur. Si nous n’avions pas fait du débat sur l’énergie une condition de notre participation, il n’aurait jamais eu lieu. Hollande aurait cédé aux lobbys. Sans nous, la fiscalité écologique aurait été enterrée par Bercy. Engagement a été pris pour 2014. Sans nous, pas de plan d’isolation du bâti, pas d’avancées sur la loi bancaire, de reconnaissance des lanceurs d’alerte… Le bilan est positif.
-- Mais, sur la transition énergétique et la fiscalité écologique, c’est tout de même timide…
- Est-ce que ces débats existeraient si nous n’étions pas au gouvernement ? Lorsqu’on voit le poids des lobbys, la faiblesse de la ministre de l’Ecologie et les réticences de Hollande sur le nucléaire, je ne pense pas. Les associations écologistes se disent tout de même déçues, et les ONG demandent au gouvernement de respecter ses engagements. Nous aussi. Nous n’avons pas oublié le discours de François Hollande en ouverture de la conférence environnementale. Il ne doit pas devenir le président de la parole et de l’inaction.
-- A continuer de le soutenir, ne craignez-vous pas que vos électeurs soient tentés par Mélenchon ?
-Non. Le Front de gauche s’est mis dans une impasse en ne participant pas activement à la majorité. Notre électorat n’accepterait pas que l’on devienne de simples spectateurs. Nous avons le sens des responsabilités. A quelle échelle de temps Jean-Luc Mélenchon entend-il, lui, peser sur le gouvernement ?
-- Cela vous a-t-il agacé qu’Eva Joly aille manifester avec eux ?
-En marge du mouvement écologiste, il y a toujours des personnes qui considèrent leur parole plus importante que les décisions collectives. Eva Joly a souffert de ce manque de discipline au moment de la présidentielle. Qu’elle s’en souvienne… Le choix de ne pas participer à cette manifestation du 5 mai était une décision collective prise dans une réunion à laquelle Eva était conviée mais n’a pas participé.
-- Les européennes sont dans un an : ne risquez-vous pas d’être sur la défensive ce coup-ci ?
- Sans Daniel Cohn-Bendit, la campagne ne sera pas identique à celle de 2009. Mais, sur le fond, nous serons, comme en 2009, les seuls à être transnationaux, proeuropéens et profondément fédéralistes. Ceux qui porteront à la fois la défense de l’Europe politique mais aussi des solutions différentes. Avec ses propres paradis fiscaux et cette concurrence à outrance, l’Europe fait fausse route. Prenons l’exemple du grand marché transatlantique qui s’annonce : c’est un projet inacceptable. Un basculement ultime. Les entreprises vont imposer aux Etats, à travers des normes économiques et commerciales, leurs propres règles au détriment de la démocratie. Tous les libéraux, y compris au centre, veulent cela. Pas nous. La cause de nos problèmes, ce n’est pas l’Europe, c’est la politique libérale.
LILIAN ALEMAGNA

lundi 13 mai 2013

Les extrèmes politiques...



Les extrêmes politiques : (dis)qualifications, (dis)positions, transferts
Publié le vendredi 03 mai 2013 par Elsa Zotian
Le colloque « Les extrêmes politiques : (dis)qualifications, (dis)positions, transferts », ouvert à des travaux de recherche récents inscrits dans différentes traditions théoriques et dans différentes disciplines (sociologie, science politique, histoire sociale, etc), souhaite contribuer, à la suite du livre dirigé par A. Collovald et B. Gaïti.
La Démocratie aux extrêmes, au renouvellement de la compréhension des engagements politiques, des discours, des pratiques, classés communément dans une forme d’« extrémisme ». Ce colloque, organisé les 03 et 04 octobre 2013 par le CURAPP (UMR 7319), entend notamment questionner les conditions sociales et historiques d’une assignation identitaire réussie.
Annonce
Argumentaire
Dans l’introduction d’un ouvrage collectif publié sous leur direction en 2006 et issu d’une table ronde de l’Association française de science politique en 2002, Annie Collovald et Brigitte Gaïti constataient : « “Fanatisme”, “choc des civilisations”, “montée irrésistible du racisme” et de “l’autoritarisme populaire” : autant de constats alarmistes devant ce qui semble aujourd’hui menacer les normes, les idéaux et les principes de toute démocratie. Le recours à la violence physique (entrée dans la lutte armée, terrorisme, prise d’otages) et plus largement le refus des arrangements et des compromis qui soutenaient les règles d’une politique pacifiée mettraient directement à l’épreuve l’ordre démocratique établi ; ces phénomènes trouveraient leur localisation politique dans toutes les formes d’extrémisme (extrême droite, extrême gauche, islamisme, nationalisme, indépendantisme) et leur localisation sociale dans des groupes renvoyés aux lisières du monde démocratique ; les jeunes immigrés des banlieues ou les musulmans des pays arabes, les chômeurs ou les sans papiers d’aujourd’hui remplaçant en quelque sorte les ouvriers ou les paysans d’hier. » (Collovald et Gaïti, 2006)
On pourrait rajouter, pour compléter cet aperçu synthétique des manières habituelles de penser les phénomènes dits « extrémistes », la diffusion étendue parmi les commentateurs politiques et au-delà, de l’hypothèse d’une gémellité entre les extrêmes (en particulier entre les groupes classés à « l’extrême-gauche » et ceux classés à « l’extrême-droite ») qui relèveraient en fait d’un même « totalitarisme » (Christofferson, 2009). On ne peut en tout cas que constater, six ans après la publication du livre, le caractère toujours diffus dans le monde politique et intellectuel, des analyses se bornant à expliquer « l’extrémisme » en général à la personnalité frustrée, autoritaire, violente, manichéenne (Ory, 2012 : 11-14). Le colloque « Les extrêmes politiques : (dis)qualifications, (dis)positions, transferts », ouvert à des travaux de recherche récents inscrits dans différentes traditions théoriques et dans différentes disciplines (sociologie, science politique, histoire sociale, etc…), entend donc contribuer, à la suite du livre dirigé par A. Collovald et B. Gaïti, au renouvellement de la compréhension des engagements politiques, des discours, des pratiques, classés communément dans une forme d’« extrémisme ».
Privilégiant des observations ethnographiques, plusieurs travaux ont tenté de saisir, au-delà des idéologies développées par les porte-parole de ces groupes, les visions du monde qui participent à l’engagement militant, que l’on pense aux émotions que produisent les actions des blacks blocs (Dupuis-Déri, 2007), aux pratiques des militants du FN (Bizeul, 2003), aux modes de recrutement du PCF (Pennetier et Pudal, 2002), de maintien et de façonnement des militants (Siblot, 2002 ; Ethuin,  2003 ; Studer, 2003), participant ainsi à décloisonner la sociologie de l’engagement militant (Sawicki, Siméant, 2009) en essayant de saisir la manière dont se forme leur habitus. Faire le lien avec d’autres espaces sociaux comme la musique (Roueff, 2001 ; Humeau, 2011), les champs littéraire ou intellectuel (Sapiro, 1999 ; Matonti, 2005), le sport, l’école, le travail ou la famille, en repositionnant les agents dans leur « totalité culturelle » permet de déplacer le regard et réinterroger le rapport au politique. Comment l’engagement des militants légitime et actualise des dispositions sociales et politiques acquises en-dehors du monde politique ? En quoi les pratiques, le langage, les modes de sociabilité, la division du travail militant recoupent des catégories de pensée que le groupe participe à la fois à reproduire socialement et à légitimer ?     
Prenant le contre-pied des approches essentialistes et normatives qui imputent aux phénomènes qualifiés de « radicaux » ou « extrémistes » des traits propres et distinctifs (une « nature » violente par exemple) en même temps qu’elles prêtent à certains groupes sociaux des attitudes foncièrement non-démocratiques et autoritaires, Annie Collovald et Brigitte Gaïti proposaient dans leur livre un programme de recherche d’inspiration interactionniste et constructiviste s’attachant à dégager les processus (réversibles) de radicalisation des situations et des règles du jeu, des groupes et des hommes – basculements eux-mêmes indexés sur plusieurs types de temporalité (la temporalité selon laquelle se transforment les manières de penser et de faire n’est pas la même que la temporalité selon laquelle se modifient « les cadres d’interprétation et de signification accolés à ces pratiques ou à ces représentations »). De la tradition théorique mobilisée par elles découle ainsi un intérêt tout particulier pour « le travail d’étiquetage et ses effets de construction d’une réalité qu’il entend qualifier » (Collovald et Gaïti, 2006 : 12). La politique – « activité consistant à faire des choses avec des mots » (Cohen et al., 2009 : 15) – est en effet traversée de catégories et représentations (socialement et historiquement situées) présentant un caractère « performatif » en ce qu’elles constituent la réalité politique. Aussi le colloque s’ouvrira-t-il aux contributions s’intéressant plus spécifiquement aux mécanismes de production d’un « Autre » violent, dangereux et menaçant, de disqualification de groupes politiques comme extérieurs au jeu démocratique pacifié, de constitution d’un « ennemi intérieur », et/ou aux dispositifs (ou autres) visant à juguler ces menaces (Collovald, 2001 ; Rigouste, 2009 ; Biard et al., 2012). L’approche constructiviste trouve néanmoins ses limites si elle se borne à présupposer l’efficacité des stigmates. Le colloque entend à ce propos questionner les conditions sociales et historiques d’une assignation identitaire réussie. En cela, seront bienvenues les contributions qui prennent en compte les trajectoires et ressources sociales des individus ou collectifs et engagent une analyse de la structure et de la dynamique des espaces sociaux dans lesquels les individus ou groupes évoluent (Kestel, 2012).
Le cas des artistes et écrivains se réclamant de « l’avant-garde » a mis en lumière des phénomènes de surenchère à la « radicalité » (Boschetti, 2010). On trouve des phénomènes analogues dans des univers plus politiques, comme l’a montré l’étude consacrée par Philippe Gottraux au groupe militant Socialisme ou Barbarie (actif en France dans les années 1950-1960), le conduisant d’ailleurs à forger la notion de « champ politique radical » (Gottraux, 1997). Quels univers sociaux sont en mesure de convertir des traits « extrémistes » en valeur ? Comment ont-ils émergés ? Comment fonctionnent-ils ? Sous quelles conditions sociales et historiques les phénomènes de surenchère dans la radicalité sont-ils susceptibles de travailler plus largement l’ensemble du champ politique et/ou du champ de production idéologique ? Poser comme objet d’étude les dynamiques de radicalisation, de « poussée aux extrêmes », invite également, dans le cas surtout de l’étude de mouvements ou groupes circonscrits, à cerner les apports et limites de la psychosociologie des « groupes » (Janis, 1972). La réflexion sur ces groupes classés aux « extrêmes » du champ politique, autrement dit dans ses marges, implique de s’interroger plus globalement sur les relations qu’ils entretiennent avec « l’establishment », sur la manière dont ils participent à la construction du champ politique (Dulong, 2010) et à ses mécanismes de clôture.    
Outre ces quelques pistes de réflexion, le colloque pourra s’ouvrir aux contributions abordant les transferts internationaux des pratiques ou théories « extrémistes », ou aux retraductions opérées dans le cadre de ces transferts dans des contextes nationaux ou locaux différents. Pourront aussi être retenues des contributions abordant les usages des productions symboliques désignées généralement comme « théories » ou, dans une acception nettement plus péjorative, comme « idéologies », dans la vie des groupes ou courants « extrémistes » (Belorgey, 2011) ; celles également se proposant de questionner plus spécifiquement l’intérêt et les limites des différentes méthodologies ou concepts employés pour rendre raison d’engagements extrémistes :  comment étudier des engagements qui apparaissent au chercheur ou à la communauté scientifique dans son ensemble comme « répugnants » (Nikolski, 2011 ; Avanza, 2008) ? Quels sont les apports et limites des approches ethnographiques, statistiques, historiques, de l’étude des « extrémismes » ? Quelle est la pertinence heuristique des comparaisons entre différents phénomènes reliés uniquement par leur stigmatisation comme relevant d’un « extrémisme » ?
Bibliographie indicative
- Martina Avanza, 2008. « Comment faire de l’ethnographie quand on n’aime pas ses "indigènes" ? Une enquête au sein d’un mouvement xénophobe », in Didier Fassin et Alban Bensa, Les politiques de l’enquête, Paris,la Découverte.
- Nicolas Belorgey et al. 2011. Dossier « Théories en milieu militant », Sociétés contemporaines, n°81.
- Michel Biard, Bernard Gainot, Paul Pasteur et Pierre Serna, 2012. “Extrêmes” ? Identité partisane et stigmatisation des gauches en Europe (XVIIIe-XXe siècle), Rennes, Presses Universitaires de Rennes.
- Daniel Bizeul, 2003. Avec ceux du FN. Une sociologie au Front national, Paris,La Découverte.
- Anna Boschetti, 2010. « Avant-garde », in Olivier Christin (dir.), Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines, Paris, Métailié, pp. 65-82.
- Annie Collovald, 2001. « Des désordres sociaux à la violence urbaine », Actes de la recherche en sciences sociales, n°136-137, pp. 104-113.
- Annie Collovald et Brigitte Gaïti, 2006. La Démocratie aux extrêmes. Sur la radicalisation politique, Paris,La Dispute.
- Antonin Cohen, Bernard Lacroix, Philippe Riutort, 2009. Nouveau manuel de science  politique, Paris,La Découverte.
- Michael S. Christofferson, 2009. Les Intellectuels contre la gauche. L’idéologie antitotalitaire en France (1968-1981), Marseille, Agone.
- Delphine Dulong, 2010. La construction du champ politique, Rennes, PUR.
- Francis Dupuis-Déri, Les black blocs. La liberté et l’égalité se manifestent, Québec, Lux, 2007 (2003).
- Nathalie Ethuin, 2003. « De l’idéologisation de l’engagement communiste. Fragments d’une enquête sur les écoles du PCF (1970-1990) », Politix, vol. 16, n°63, pp. 145-168.
- Philippe Gottraux, 1997. “Socialisme ou Barbarie”, Un engagement politique et intellectuel dans la France de l’après-guerre, Lausanne, Payot.
- Pierig Humeau, 2011. Sociologie de l’espace punk « indépendant » français : Apprentissages, trajectoires et vieillissement politico-artistique, Thèse de doctorat de sociologie, (dir. B. Geay) UPJV.
- Irvin L. Janis, 1972. Victims of Groupthink, A Psychological Study of Foreign Policy Decisions and Fiascoes, Boston, Houghton Mifflin Company.
- Laurent Kestel, 2012. La Conversion politique. Doriot, le PPF et la question du fascisme français, Paris, Raisons d’agir.
- Frédérique Matonti, 2005. Intellectuels communistes, Essai sur l’obéissance politique. La Nouvelle critique (1967-1980), Paris,La Découverte.
- Vera Nikolski, 2011. « La valeur heuristique de l’empathie dans l’étude des engagements “répugnants” », Genèses, n°84, pp. 113-126.
- Pascal Ory, 2012. Préface à Christophe Bourseiller, L’extrémisme. Une grande peur contemporaine, Paris, Éditions du CNRS, pp. 11-14.
- Claude Pennetier et Bernard Pudal, Autobiographie , Autocritiques, aveux dans le monde communiste, Paris, Belin, 2002.
- Mathieu Rigouste, 2009. L’ennemi intérieur, La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, Paris,La Découverte.
- Olivier Roueff, 2001. « Bohème militante, radicalité musicale : un "air de famille". La sensibilité des musiques improvisées au militantisme radical », Sociétés et représentations, n°11, pp. 407-432.
- Gisèle Sapiro, 1999. La Guerre des écrivains, 1940-1953, Paris, Fayard.
- Frédéric Sawicki, Johanna Siméant, 2009. « Décloisonner la sociologie de l’engagement militant. Note critique sur quelques tendances récentes des travaux français », Sociologie du travail, 51 (1), pp. 97-125.
- Yasmine Siblot, 2002. « Ouvriérisme et posture scolaire au PCF. La constitution des écoles élémentaires (1925-1936) », Politix, vol. 15, n°58, pp. 167-188.
- Brigitte Studer, 2003. « L’être perfectible. La formation du cadre stalinien par le "travail sur soi" », Genèses, 51, pp. 92-113.
Conférenciers invités
Annie Collovald,
Bertrand Geay,
Laurent Willemez.