mercredi 23 octobre 2013

Virer la vieille classe politique dioise...



Va… quand même aller voter…aux élections municipales
Le moonwalk, est le pas de danse popularisé par Michael Jackson, où le danseur paraît avancer mais en fait recule. Difficile à exécuter (essayez et vous verrez). Il semble que presque tous nos partis politiques s’y frottent dans la perspective des élections municipales du printemps prochain. Il est même possible de ressentir que beaucoup verraient d’un bon œil le report de cette échéance, tant l’électorat regimbe.
Revue de détail.
Grande inquiétude au Parti Socialiste (inexistant sur Die, même avec la présence de Ghislaine Ribard, Mme Bizouard ayant déserté cette chapelle ), qui prend baffe sur baffe lors des élections partielles qui ont suivi la victoire de 2012. Hantise (récurrente on le verra) de la montée des résultats du Front National. Crainte des effets des désillusions créées par la politique du gouvernement : certes, François Hollande n’avait pas promis grand-chose, mais tout de même. La tentation de ses électeurs de rester au chaud en mars est grande.
Inquiétude partagée par les écologistes d’EELV, déçus eux aussi                (Transition énergétique, fiscalité écologique, fermeture de Centrales atomiques, etc…) sujets à des tourments internes dont le départ de Noël Mamère est l’expression la plus médiatisée, tandis que les élus Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé apparaissent pour ce qu’ils sont : des personnes de convictions malmenées par les socialistes...et encore non virées comme Mme Delphine Batho.
Tourments aussi au Front de Gauche, où les invectives de Jean-Luc Mélenchon l’enferment dans une posture protestataire, violente et catastrophiste, ses propositions de solutions exaspérantes étant passées à l’as par le tamis médiatique. Qui plus est, son féroce mais roboratif sens de l’humour dans la formule s’est fait plus discret. Reste la formule. Mais les tourments du Front de Gauche ne se résument évidemment pas au positionnement de Mélenchon : l’attelage Parti Communiste - Parti de Gauche bat de l’aile, le premier cherchant dans des alliances à géométrie variable à sauver le plus possible de ses élus, le second, qui a peu, insistant sur l’incompatibilité d’alliances avec le Parti Socialiste. Moyennant quoi il est probable que le PCF (Mr Leewenberg) continuera de se faire raboter par le PS, comme se font raboter depuis 1981 tous les alliés du PS (le reliquat stalinien de Die devrait cette fois trépassé) . Le Parti de Gauche risque de se laisser enfermer dans une posture jusqu’auboutiste et contestatrice sans projet. L’attelage opportuniste se reconstituera probablement pour les élections européennes de mai, bien obligé, mais il demeure que le Front de gauche de Mme Morel-Darleux qui se veut plus écolo que les écolos, en tant qu’alternative crédible au « solférinisme » n’existe plus. Même si elle s’évertue de piquer des idées écologistes depuis deux ans de Gorz à Kempf.
Dans le contexte des élections municipales, les partis d’extrême gauche ont toujours eu un rôle plus que marginal. Tout indique que la tradition sera respectée.
A droite, le moral n’est guère meilleur. A l’UMP (de Georges Berginiat), le ballet des chefs devient étourdissant (au sens de fatigant) et devient quadrille, Copé, Fillon, Juppé, Sarkozy, voire de plus menues boutiques. Le Front National peuple les cauchemars des ex-gaullistes : compatible (avec Mr Sanchez) ? Pas compatible ? Si compatible, l’électeur va préférer l’original à la copie. Si pas compatible, risques de seconds tours en triangulaires assassines. Le tout accompagné d’un néant propositionnel qui ferait passer la rue de Solférino pour fontaine à idées.
« Le centre n’est pas le milieu… »
L’UDI péniblement accouchée (à domicile ?) autour de Jean-Louis Borloo tente de ressusciter un centre droit, au visage plus aimable qu’une UMP à droite toute. Et tente de se pacser avec le MoDem de François Bayrou (et à Die de Mr Trémolet), dont on sait qu’il se veut au milieu, comme disaient les Guignols de l’info, ni de droite, ni de gauche. C’est-à-dire de droite, toute, sauf exception locale ? Dans une élection locale, la famille « centriste » a toujours eu l’ambition de préserver les sièges de ses élus, tentant juste, au gré des vents, de grappiller des places supplémentaires… Il en sera de même cette fois-ci, avec l’amusant quoique marginal, amusant parce que marginal exercice de grand écart entre ses élus alliés ici avec des majorités socialistes (Dijon, Lille, Lyon…), là avec l’UMP de Droite.
Reste le Front National. Pas de moonwalk pour lui, qui a un faible historique pour le genre musique militaire, et qui risque d’être le principal bénéficiaire de la morosité et du fatalisme populaire.
Il faudra aller voter. Pour la gauche aérée, nouvelle et progressiste au sens large au second tour. (Une gauche mortifère, clanique et sectaire qui nous gave depuis 20 ans à Die avec ses alliances PS-PCF-POI est morte en perdant Die les dernières municipales).  Pour la gauche écologiste et ses associés (associations, syndicats, familles, etc…)  au premier, là où elle sera présente, tout reste à inventer. Mr Jouve saura il  faire la synthèse ? Sans l’enthousiasme que donnerait la perspective de lendemains plus chantants. Mais au nom de la raison, pour éviter le pire.
cahateauravel@gmail.com
pour « les Indignés du Diois »

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